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L’addictovigilance se définit par la surveillance des cas d’abus et de dépendance liés à la prise de toute substance ayant un effet psychoactif, qu’elle soit médicamenteuse ou non, à l’exclusion de l’alcool éthylique et du tabac (article L5133-1 du Code de la Santé Publique).

Ce dispositif a été initié en 1990 en France pour répondre à des exigences internationales de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS ) et de l’Organisation des Nations Unies (ONU ) qui souhaitaient voir la création dans chaque état membre d’un système d’évaluation du potentiel de dépendance des substances psychoactives. L’objectif était de permettre aux autorités de santé de prendre toute mesure adaptée pour préserver la santé publique et d’informer les autorités sanitaires, les professionnels de santé et le grand public sur les addictions et les risques liés à la pharmacodépendance.

Système de collecte des notifications et acteurs du dispositif d’addictovigilance.

Ce dispositif de surveillance repose sur un réseau national de 13 centres chargés de recueillir et d’évaluer les cas de pharmacodépendance : les Centre d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance (CEIP-A), sous la tutelle de l’ANSM.

Le réseau d’Addictovigilance constitue un système original qui repose sur des sources complémentaires :

  • La notification de cas cliniques d’abus/dépendance par les professionnels de santé et les particuliers
     
  • Les outils épidémiologiques spécifiques en lien avec divers partenaires. Parmi ces outils, OPPIDUM permet le suivi des caractéristiques d’exposition des patients pris en soins par les structures dédiées, dont les CSAPA. D’autres partenariats (généralistes, officinaux, toxicologues …) viennent compléter ce réseau de correspondants (outils NotS DRAMES / DTA, OSIAP, ASOS, Soumission Chimique).

RÔLES ET MISSIONS DE L’ADDICTOVIGILANCE

  • Recueillir / évaluer les cas de pharmacodépendance et d’abus de substances, plantes et médicaments psychoactif 

  • Identification des risques sanitaires liés aux médicaments et aux drogues 

  • Missions d’expertise : enquêtes et travaux demandés par le directeur général de l’ANSM

  • Information et prévention des risques d’abus et d’usage détourné des substances psychoactives, aux professionnels de santé et grand public. 

  • Travaux de recherche sur la pharmacodépendance

POURQUOI NOTIFIER ? 

Les signalements s’appliquent à : 
  • Des médicaments psychoactifs détournés de leur indication, consommés de façon abusive ou addictive
  • De nouvelles drogues apparues récemment sur le marché 
  • Des complications somatique ou psychiatriques en lien, grave ou jusque-là méconnues
  • Plus largement toute situation qui interpelle le déclarant (nouvelles pratiques, profils d’usagers..) 

Les données ainsi notifiées ou collectées permettent notamment le suivi spécifique de médicaments ou substances psychoactives et d’alerter en cas d’identification de nouveaux produits consommés ou de nouvelles pratiques (nouvelle voie d’administration, nouvelles associations…). 

Pouvoir ainsi identifier des signaux et des risques sanitaires est une mission de santé publique essentielle. Elle repose sur le partage d’information entre les vigilances concernées et les acteurs de terrain.

QUI DOIT NOTIFIER ? 

Sont concernés : 
  • Les professionnels de santé : médecins, pharmaciens, toxicologues analystes, infirmiers etc…
  • Tout autre professionnel impliqué dans la prise en charge des usagers de substances psychoactives 
  • Les usagers de substances ou leur entourage

Inscrite dans le Code de la Santé Publique (art. R5132-114), la déclaration obligatoire des cas graves d’abus, de dépendance et d’usage détourné concerne tout type de prescripteurs ainsi que les dispensateurs. 

Plus largement, tout professionnel participant à la prise en soins d’usagers et ayant constaté une telle situation, les patients ou leur proches peuvent également solliciter un centre d’addictovigilance. 

CONTACT

CENTRE D’ADDICTOVIGILANCE DE LYON : 

Mail : ceip.addictovigilance@chu-lyon.fr     

Téléphone : 04 72 11 69 11